Nous avions déjà évoqué dans un éditorial qu’une amélioration de l’accessibilité des équipements municipaux s’était amorcée dans l’élaboration du budget communal, que des audits énergétiques avaient été conduits. Ajouté à cela, le projet de nouveau Pôle médical venait compléter l’offre de soins. La restructuration de la dette tant demandée à la précédente majorité a offert quelques marges de manœuvre supplémentaires. Aussi, nous avions voté favorablement le budget primitif 2023 et, même si l’enveloppe prévisionnelle pour la mise en accessibilité n’a été consommée qu’à 75% (ce qui est mieux que 0%), nous avons approuvé le compte administratif 2023. En 2024, le budget primitif a gardé la même orientation avec en plus un investissement dans des ombrières photovoltaïques sur les courts de tennis. La production électrique sera consommée dans des bâtiments municipaux. Un conseiller municipal de la majorité est chargé du suivi des consommations énergétiques. Pour nous, la gestion technique apporte une économie d’énergie dans les écoles mais n’est pas suffisante au regard des enjeux écologiques. L’école primaire Jacques Prévert est un gouffre financier et la question de la création d’une nouvelle école est cycliquement posée. À nouveau, nous avons voté le budget primitif mais nous restons vigilants car il reste encore des passoires énergétiques comme la salle omnisports, la salle des fêtes ou le complexe sportif de Trévins. L’abandon de la création d’une nouvelle salle omnisports devrait inciter la commune à la réhabilitation de cet équipement car les besoins des clubs et associations n’ont pas diminué pour autant.

Chauray Info N°74 - Magazine de la ville

Telle pourrait être la synthèse de l’action municipale trois ans après le passage de relais à notre nouveau maire. Hélas la situation laissée par son prédécesseur n’était pas aussi merveilleuse que cela.
Certes, l’attribution de compensation versée par Niort Agglo est enviée des autres communes mais, bloquée depuis l’an 2000, elle a subi une forte érosion monétaire avec une inflation qui s’est envolée depuis. En outre, l’explosion des coûts de l’énergie et l’absence d’une réelle motivation à rendre nos bâtiments publics moins énergivores ont conduit à l’abandon des projets structurants comme notamment la nouvelle salle omnisports ou la salle polyvalente de Chaban (promise depuis 1989).
Alors, nous avons pressé très fort et, enfin, en 2023, des audits énergétiques ont été conduits mais à ce jour, aucune communication sur leurs résultats n’a été faite aux conseillers municipaux et aux Chauraisiens. Nous espérons qu’au moins, l’isolation de nos écoles sera effective à la fin du mandat.
Reprendre le programme des autres, cela peut être bien et nous étions contents de voir surgir un marché à Chauray mais force est de constater que le dimanche n’est pas a priori le bon jour, le vendredi semble avoir plus de succès. Certains de la majorité voulaient investir 1,5 million d’euros sans en repenser son concept. La commune devrait au préalable solliciter les chambres consulaires, afin de s’assurer du bienfondé de son aménagement définitif ou de son transfert géographique ou temporel.
Pour terminer ce court éditorial, nous dirons que la mise en accessibilité de la commune connaît un léger, trop léger, progrès. Nous avons obtenu, en 2023, de passer l’enveloppe de 20 000 à
60 000 € mais nous doutons encore de sa totale consommation d’ici à la fin de l’année. Peut-être arriverons-nous réellement à 30 ou 35 000 €. Ce sera déjà mieux que le quasiment rien des années précédentes.

Chauray Info N°73 - Magazine de la ville

Telle aurait pu commencer la fable de Jean de la Fontaine s’il avait connu notre bonne ville de Chauray.
Sans remonter à la mandature précédente, chaque année, nous avons alerté la majorité (conseils municipaux des 03/11/2020, 02/02/2021 et 29/03/2022) sur la mauvaise isolation des bâtiments communaux et demandé à ce que des travaux soient engagés le plus rapidement possible.
À chaque fois, on nous a rétorqué que ce n’était pas rentable, comme si la commune était une entreprise commerciale devant absolument réaliser des bénéfices.
Hélas, aujourd’hui, tout le monde constate que le prix de l’énergie « flambe » et que, par voie de conséquence, l’isolation qu’on repoussait aux calendes grecques est maintenant devenue indispensable.
On avait oublié en outre que l’isolation protège également de la chaleur (et du bruit). C’est ainsi que le comble était atteint en climatisant l’école Jacques Prévert pour les jours de fortes chaleurs, ajoutant au passage des dépenses d’électricité. Mais le double effet « Kiss cool » (comme dirait la publicité) est à venir puisque le prix des matériaux et des travaux a lui aussi fortement augmenté. Chauray doit prendre ses responsabilités face au réchauffement climatique. Les dépenses d’énergies et le coût des travaux n’en sont qu’un simple avertissement.

Chauray Info N°72 - Magazine de la ville